Organisée par les commissaires Mark Lanctôt et François LeTourneux, l’exposition au thème ouvert s’articulait autour de l’instruction du corps à travers la fabrication. Comment le corps apprend-il à travers des gestes répétitifs ? Cet apprentissage et ces gestes récurrents constituent-ils un langage en soi ? Les œuvres présentées exploraient ces questions et évoquaient le transfert de connaissances et d’affects à travers un langage incorporé plutôt qu’écrit.
Détails
La machine qui enseignait des airs aux oiseaux
Direction
Mark Lanctôt et François LeTourneux
Textes
Mark Lanctôt, François LeTourneux et Krista Lynes
Éditeur
Musée d’art contemporain de Montréal
Format
9 × 12 po, 6 × 9 po (livret)
Nombre de pages
288, 44 (livret)
Notes de production
Couverture souple, changements de papiers, nombreuses insertions
Identifiant
ISBN 9782551265473
Copyright
© Musée d’art contemporain de Montréal, 2020
Les 34 artistes participant à l’exposition étaient Vikky Alexander, Trevor Baird, Thomas Bégin, Simon Belleau, Scott Benesiinaabandan, Sandeep Bhagwati, Jacques Bilodeau, Rosika Desnoyers, Mara Eagle, Surabhi Ghosh, Carla Hemlock, Kristan Horton, Sheena Hoszko, Isuma, Kelly Jazvac, Suzanne Kite, Moridja Kitenge Banza, Karen Kraven, Marlon Kroll, Nicolas Lachance, Yen-Chao Lin, Anne Low, Luanne Martineau, Manuel Mathieu, N.E. Thing Co, Jérôme Nadeau, Isabelle Pauwels, Guillaume Adjutor Provost, Walter Scott, Erin Shirreff, Eve Tagny, Samuel Walker, Nico Williams et Thea Yabut.
Comment mettre le travail de ces nombreux artistes, si différent soit-il, sur un même pied d’égalité ? Comment même concevoir un catalogue sans images, lorsque les œuvres étaient encore en production ? En attribuant quatre pages par artiste (une page texte et trois pages d’images à fonds perdu), une représentation équitable leur était assurée tout en établissant la structure nécessaire aux nombreux changements de papiers de l’ouvrage. L’outil de travail des commissaires (SketchUp) donnait une idée précise des œuvres et de leur emplacement, permettant de planifier avec exactitude la documentation photographique de l’exposition. Cette planification s’avérait cruciale pour que les images produites puissent s’intégrer facilement dans la maquette dès leur production.
Le titre de l’exposition fait référence à la serinette, une machine semblable à un orgue de Barbarie qui apprenait des airs choisis aux oiseaux dans les classes aristocratiques européennes du XVIIIᵉ siècle. Cet apprentissage corporel par la répétition est évoqué par la physicalité même de la publication, un rythme marqué se transmettant aux mains des lecteur·ices par le changement régulier de papiers et les insertions accueillant les courts textes signés par neuf auteur·ices. Ce langage matériel remet en question la primauté de la vision comme sens pour recevoir et interpréter le monde. Le rapport à la représentation est également exploré par les livres dans le livre (les insertions « Lectures »), les faux livres dans le livre (les textes des commissaires et l’essai de Krista Lynes), et les facsimilés dans le livre accompagnant le livre (les textes colligés par Raymond Boisjoly dans le livret « Facsimilés »). Ces stratégies structurelles donnent à l’ouvrage sa forme audacieuse, loin des canons d’usage.
CRÉDITS
CReDITS
Agence
Design éditorial
Raphaël Daudelin
Conception graphique
Raphaël Daudelin
Client
Coordination à la production
Marjolaine Labelle
Responsable à l’édition
Chantal Charbonneau
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